Sandrine
Le ciel est laiteux. Deux grandes cheminées crachent un ruban blanc qui rend ce ciel encore maussade plus blanc que gris.
Les tâches vertes devant moi tranchent le paysage. C’est tout ce vert dans la ville. Il fait déjà jour. J’aurai bien aimé voir la nuit disparaître vraiment et les lumières s’allumer. Comme je ne connais rien à ce paysage j’ai tout découvrir. D’abord le vent fait virevolter un leurre pour les oiseaux mais ils ne sont pas très intéressés par les arbres sans fruits... Ils volent plus haut et disparaissent de mon champs de vision...
Aucun bruit de ce côté de l’objet-abri.
Des arbres petits, jeunes, un moulin coloré qui tourne, tourne...
Quelques humains, beaucoup poussant des poussettes à cette heure matinale, d’autres sous la capuche scrutent des écrans lumineux. Un ou deux vélos passent. De l’autre côté de l’objet, la vie urbaine, pleins d’autobus, quelques dames se sont données rendez-vous, l’une encapuchonnée dans un k-way. Personne ne regarde vraiment l’objet. Les arbres de ce côté-là sont majestueux bien que tout aussi dénudés que les jeunes arbrisseaux des jardins partagés.
Les contrastes deviennent plus marqués. A gauche de l’objet un genre de sapin planté dans un pot me rappelle que Noël s’est éloigné. Lui n’a sûrement jamais porté aucune guirlande !
J’ai adoré voir ce paysage tranquille et silencieux évoluer.