Ondine
Pendant une heure, ne plus être là pour personne mais paradoxalement être avec tous. Inverser l’ordre des rapports : rapport à soi d’abord, ensuite à l’environnement et enfin aux autres. Vivre cette responsabilité ni reportable ni délégable, ici et maintenant et avec une douce joie.
Au fur et à mesure que le jour se lève, que la lumière est plus présente, que le brouillard se dissipe, la ville apparait en couleurs, en volumes et en sens et le corps disparaît, se fond dans le paysage, dialogue avec lui. Je pense à tous ceux qui ont été présents dans cet objet-abri avant moi, aux traces infimes de leur présence laissées après eux. Je pense à ma propre trace et au relai qui va s’opérer ce soir et demain et après-demain avec les prochains veilleurs et veilleuses. Tout n’est que recommencement...