Témoignages

Année #1, La Maison populaire

La Maison du parc du 02/10/2021 au 02/10/2022

Isabelle

mardi 15 février 2022 à 07 h 58

« Ciel incroya­ble­ment clair. Le ligné lumi­neux se découpe et n’a pas l’air d’être un début de soleil. Il faut du temps pour le reconnaî­tre. Je décou­vre un espace et un pay­sage tota­le­ment inconnus. C’est une autre ville, un autre espace que les ques­tions fami­liè­res où j’ai vécu, tra­vaillé, cir­culé pen­dant tant d’années. Très étranges – les sou­ve­nirs recu­lent, s’éloignent, j’ima­gine les vies invi­si­bles dans les carrés minus­cu­les des tours. Les inti­mi­tés, les fami­lia­ri­tés que des mil­liers d’humains se fabri­quent à l’inté­rieur de ce pay­sage.
Un vol de mouet­tes se pose sur l’herbe. Un chien brun, un chien noir, un chien blanc, parc plein de chiens. Leurs maî­tres posés ver­ti­caux et paral­lè­les. Un seul enfant en une heure, anorak rose, bottes mala­droi­tes.
Le béton angu­laire, le métal rouillé, les cubes de ciment qui ont l’air de ne rien savoir de l’ovale du stade juste voisin. Les mar­cheurs ont un espace immense, la lumière et l’air frais se posent sur leurs visa­ges mais aucun ne lève les yeux, tous ont l’air d’igno­rer que le soleil se lève.
Le soleil, lui, est atten­tif, il veille à de la dou­ceur sans rup­ture au-dessus du chaos des villes en désor­dre. Nappes de brume et de cou­leurs hori­zon­ta­les. Beaucoup d’amitié pour les vies qui se fabri­quent, ne font pas atten­tion à lui mais savent qu’elles peu­vent comp­ter sur lui. La lumière semble résis­ter à toutes les catas­tro­phes, elle reste là. »

Isabelle

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