
Florence
Que de mouvements ! Ici, là, encore là une feuille, une branche, un oiseau, au autre, un avion, un bourdon, un ragondin suivi d’un autre, une tige haute, des sacs en plastique noirs au bout de baton dans un petit jardin potager, une femme qui court, une autre...
Le plaisir est que ce mouvement est perceptible. Il semble se représenter d’un espace à l’autre. Facile de nommer car tout ne bouge pas en même temps. Je pense voir, regarder, préciser. Tiens tout un côté du jardin est en mouvement alors que l’autre est tranquille. Est ce qu’il attend ? Est ce qu’il vient de jouer sa partie. Là, d’où je suis j’admire la chorégraphie des évènements. Tiens ! Moi aussi je me laisse prendre. Comme un arbre, je me suis poser, j’ai pris racine et pourtant je sens le mouvement circuler en moi. Je me découvre oscillante, respirante, étirante, vibrante, comme si mes articulations avaient du champs enfin pour jouer de l’une à l’autre.
Tic Toc... le réveil m’apprend qu’une heure vient de passer. Oh non ! Pas déjà !
La journée ne fait que commencer.