Christine
65m de haut, soleil levant, 13 septembre 2023, lignes horizontales, petites fenêtres qui s’enchaînent, on dirait que les carrés de fenêtres se donnent la main, au loin, verticalité des buildings, les tracés horizontaux et verticaux se croisent, tracés, multitudes d’ouvertures, je pense à une pièce de Philippe Découflé… Tiens, une personne est à sa fenêtre, juste en face de moi, on dirait bien qu’elle me regarde… Qui regarde qui ? Elle a les deux mains posées sur le rebord, elle semble me regarder toujours, mais moi aussi… Moi, je suis derrière une grande vitre, au bord du vide, j’imagine que ça doit intriguer… Alors on se regarde, le soleil se lève peu à peu alors je ne vois pas vraiment son visage, juste une silhouette ;
Dans les artères des rues, j’imagines les personnages de Folon. Dans le Jura, il y a une expo de lui, c’est à Arc-et-Senan, je vois les bras, les jambes, en géant le monticule de Montmartre peut-être les fessiers, le personnage serait dos au ciel le nez dans la ruelle, à droite une enfilade de verrières , j’imagine très bien toute une omoplate en verrière ?? la colonne vértébrale, on pourrait voir dedans… D’ailleurs, une lampe vient de s’allumer, ça semble être dans le salon, ça me parait chaleureux, ça donne envie… Sur la terrasse du linge sèche, ça me rappelle l’Italie, Florence, Sienne. Sienne, Laurène, une fille, on s’est sentie enveloppées par les ruelles de Sienne, mangue, framboise, la femme du xylophone ça sentait bon, je ne sais pas, la terre chaude, ça sentait bon ce petit jardin du bas de cette jolie ville douce où nous avons mangé des figues fraiches, tout paraissait simple et heureux, tout était simple et heureux, ici… là-bas… Corps sismographe
Merci…
NB : Le personnage à la fenêtre d’en face est toujours là, il veille…