Caterina
J’ai toujours aimé regarder les villes d’en haut.
À Boulogne, plusieurs tours servent à cet effet, et les collines autour de la ville offrent des points de vue extraordinaires.
À Lisbonne, les miradores se cachent derrière de nombreuses rues, et offrent des images incroyables, un contraste de couleur entre le rouge des toits et le bleu de la mer.
À Paris, les belles vues d’en haut existent, mais parfois elles sont réservées à des rooftops trop chics et trop chers pour moi.
Chaque fois que je regarde la ville d’en haut, j’ai l’impression qu’elle m’appartient. Mais est-ce vrai ? Avec Paris, j’ai toujours l’impression de vivre un amour à sens unique : moi je l’aime, elle s’en fiche.
La texture des perles de pluie sur la vitre me fait penser aux coulemants des larmes. C’est dur de distinguer les couleurs dans la grisaille ; je note des volets oranges brillant, beaucoup de briques et des toits rouges, comme à Boulogne.
J’essaue de ne pas dessiner la forme des îlots dans ma tête. Finalement les bâtiments sont beaucoup plus organiques que ce qu’on pense.
Ce qu’il y a des très beau, c’est de regarder la multitude des vies toutes petites. On se sent très détachés de tout.