Bochra
« J’arrive face à l’objet-abri. J’ai un bref instant, le sentiment d’étouffer face à l’étroitesse du lieu. Heureusement, cela disparait quand je m’approche de la vitre. Je ressens la chaleur du soleil, qui a tapé toute la journée et je respire l’odeur du bois. C’est agréable et étrangement réconfortant, surtout après les contrariétés que j’ai subi dans la matinée.
J’ai laissé mon portable au vestiaire. Je commence ma veille… et j’ai déjà 1 milliard de pensées parasites qui me submergent.
Je me concentre sur la vue, sur les détails, pour tenter d’estomper ce phénomène. De toute façon, je ne peux rien traiter maintenant, je suis enfermée là-haut.
Je repère la Tour Eiffel, une silhouette, debout, dans le brouillard. Une fois de plus, je la trouve belle et je me réjouis de pouvoir la contempler sous un autre angle, avec une autre lumière. La chaleur du soleil me pousse à recherche la fraîcheur de l’autre côté de l’abri. Les couleurs dans le ciel sont différentes de ce côté.
Les athlètes sur le terrain de sport captivent mon attention et je perds de plus en plus du temps. Je fais plusieurs allers-retours entre les extrémités de l’abri et j’imagine les histoires en regardant les familles se promener, les chiens jouer, les amoureux s’embrasser…
C’est à ce moment-là que je commence à prier et à faire des vœux. Vont-ils s’exaucer ? Peut-être. Du moins, je l’espère. »
Bochra