
Basile
Frontière est le mot qui me vient pour décrire ce moment dans l’abri. Frontière entre deux mondes : l’un bruyant, celui de la ville, l’autre presque immobile du parc et des immeubles en face. Quelques oiseaux qui volent (dont deux perruches !), des fenêtres qui s’ouvrent et qui m’éblouissent brièvement, une boxeuse en train de faire du shadow à la fin, les gens qui se mettent à bouger, le soleil qui se reflète sur la vitrine de l’abri.
Et l’encadrement de la lumière de l’abri qui se reflète sur la vitrine de l’abri.
Sacré brouhaha dans ma tête. Des pensées, des monologues sans cesse. Un souhait de sollicitation, de stimulation également. Étrange moment que cette heure qui défile sans défiler (suis-je capable de deviner quel temps est passé ? C’est la question que je me suis posée plusieurs fois). Étrange moment, moment unique.