
Amaury
Curieux cheminement que cette heure dans l’abri. D’abord, ce sentiment un peu gauche, trop conscient de son corps, de ses pensées. Remuer les doigts, puis les poignets, les épaules, la nuque, les orteils. Puis l’observation, les cheminées, le ciel, l’automne qui s’est déposé sur les feuilles, la Défense qui se dessine au loin comme une lointaine cité. Tandis que la lumière décline, l’observation devient contemplation, rythmée par les allers-retours des perruches.
Puis un rectangle, lumineux, monopolise mon attention comme un monolithe. Je me retourne et en vois 2 autres derrière, figés, intemporels.
Enfin, un doux engourdissement s’empare de moi. Il ne me quittera plus jusqu’à l’ouverture de la porte.