J’avais, il y a six mois, fait la veille un soir en plein été, en haut d’un bâti­ment du 12e arron­dis­se­ment. Six mois plus tard, l’expé­rience est tel­le­ment dif­fé­rente !

Cette fois-ci, je suis en coeur de la ville, au milieu de l’acti­vité - rela­tive certes, car il fait un froid de canard - et ne suis sépa­rée des gens que par l’abri. Alors je vais certes obser­ver la lumière qui s’obs­curci, des appar­te­ments qui s’allu­ment, la fumée des usines et le ciel qui pas­sent du gris au blanc, mais c’est sur­tout le regard des pas­sants que je vais croi­ser, mi-sur­pris, mu-curieux.

Et puis le cri des ados qui jouent au basket d’un côté, celui des enfants d’un père au foot de l’autre, le vélo à pédale d’un bébé, des pétards allu­mées par un groupe d’enfants, le vomis­se­ment des voi­tu­res en fond : c’est moins médi­ta­tif, et assez agréa­ble d’être à ce poste de veille, et en même temps proche des gens.