Rahima
« Waouh ! Merci de m’avoir permis d’expérimenter cette drôle de chose. Disposer d’une heure, une seule, isolée dans une boîte suspendue entre terre et ciel. La première partie a été formidable. Ce temps si précieux dont je pensais ne pas en avoir suffisamment. Comme je l’apprécie ce matin pour « ma veille » une heure.
Tu observes, regardes ce qui t’environnes, t’émerveilles de toutes petites choses, voir passer les oiseaux, s’allumer les lumières, courir les gens, tout un monde. Puis je me recentre sur moi, mes sensations, mes projets pour tout à l’heure et pour les mois qui viennent. Oui essayer à l’avenir de s’octroyer quelques minutes à soi, rien qu’à soi et se donner le luxe de ne rien faire. Mais pourquoi, à quoi ça sert. J’aimer accomplir mes tâches quotidiennes qui m’enchante et me désespère en même temps… Le temps est élastique. Comment font ceux qui se retirent volontairement du monde. Je pense aux religieux, aux mystiques et également à ceux qui sont enfermés en prison. Deux temporalités différentes, deux mondes.
Puis j’ai la volonté de sortir, c’est bon, j’en ai assez ! Je ne sais pas, plus combien de temps il reste. Contrainte qui vers la fin me deviens de plus en plus pesante. Ne pas savoir, ne plus être maître du temps, le sommes-nous un jour ? Quelle trace laisser ?
On dit que la contrainte libère, oui ce matin cela l’a été pour moi. »
Rahima