Nathalie
« Quand j’étais toute petite, je pensais que les immeubles poussaient en plantant des graines. Je m’en suis rappelé à la rue de la tour Altais, si verte, si chatoyante, si fraîche, entre Guilands et Beaumont de mon point de vue en haut de la Maison du parc. Pourtant, à l’origine, cette tour émit de la même eau que les Mercuriales, gros pâtés meringués (enfin je crois que c’est elles que je vois). Elle est devenue un cube poisseux qui va sibiu avec les arbres. Beaucoup plus loin vers le sud, la tour de Télécom de Chennevières (je crois) : elle, elle vient d’un gros champignon, une annamite.
Et puis il y a les contrefaits, les mal-poussés, vers le quai d’Ivry : deux tours qui se la pètent avec leurs étoiles anti-collision, se voulant les cousins d’un tout petit degré avec les gratte-ciel acrobatiques que j’ai vu à Dubaï et Abu Dhabi.
La prochaine fois, j’apporterai des jumelles pour reconnaître encore mieux les miens, poussés aux graines de mon imagination juchée sur un belvédère un soin de printemps.
Merci ! »
Nathalie